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À la découverte de Mhy Deck


Mhy Deck, jeune artiste bordelaise nous présente son univers. Depuis à peine un an, elle se lance dans son activité artistique, dessiner sur des planches de skateboard. L’idée lui est venue en voulant décorer son appartement, mais le résultat ayant plu à son entourage, elle s’est décidée à produire plus et enfin montrer son travail !



Autodidacte, elle dessine depuis l’enfance, et dans sa pratique mêle l’univers du Skate au dessin.


« J’ai toujours aimé l’univers du skate et j’ai toujours dessiné. J’ai abandonné pendant plusieurs années, mais dessiner sur une « board » m’a redonné l’envie ! »


Elle a commencé sur des planches déjà usées et cassées auxquelles elle a donné une seconde jeunesse afin de pouvoir s’exprimer car on ne pouvait plus rider avec. D’ailleurs, au-delà d’exposer son travail, elle créée pour que les planches soient utilisées et aujourd’hui, elle ne travaille que sur des planches neuves, de bonne qualité, en utilisant des vernis afin de pouvoir skater. Pourtant, la plupart de ses clients ne veulent pas abîmer la planche !

La vraie plus-value c'est qu'elle lle ne fait que des pièces uniques, et ne veut pas reproduire deux fois la même planche, elle passe sur chacune beaucoup de temps pour avoir un rendu intéressant.



« Je comprends qu’ils aient envie de la garder et ne pas l'utiliser ! »


Son univers non conformiste tourne autour du Féminin ; elle nous présente avec des codes populaires des femmes dénudées, dans la tourmente, faisant ressortir leur côté sombre tout en utilisant des couleurs vives. En effet, elle ne dessine qu’avec des poscas et leur gamme de couleurs est prononcée.

Bien que les commandes pour ses clients soient du sur-mesure, sa patte est toujours présente. Sur les photos, beaucoup pensent qu'il s'agit de sérigraphie alors que ce sont des exemplaires uniques, tout est fait à la main et en modèle inédit, c’est de l’artisanat d’art en quelque sorte.


Ses influences ?


Vont l'influencer : des images de mannequins avec des poses particulières, un univers qui va lui parler ... « j’ai encore besoin d’un visuel en face pour faire la pose que j’ai dans la tête », nous confie-t-elle.

Mais c’est surtout de parler et d’échanger avec ses clients qui contribue à faire évoluer son travail. En parlant avec eux, elle imagine déjà quelle planche elle peut créer.



Certes, d’autres artistes utilisent le même au support mais ces similitudes lui ont permis d’affiner sa technique, d’améliorer son savoir-faire, ce qui lui donne une impulsion créative pour affiner son propos. Elle travaille beaucoup et s’investie au maximum, c’est la clé de sa réussite. Elle teste, joue avec les couleurs et apprends des autres tout en restant dans son thème pour avancer.



« Je pense que je fais ce que je sais faire et ce que j’aime faire. »



Elle démarche beaucoup pour trouver des lieux d’exposition, à la recherche aussi de lieux un peu différents pour montrer son travail. Un peu comme ici, (la Maison Burdigala, 60 rue du Mirail, magasin de vélo mais aussi lieu pluridisciplinaire avec tatoueur, et café associatif). Son but : avoir de la visibilité. Lorsqu’on débute c’est important, elle aime les lieux décalés surtout en fonction du public qu’elle essaie de cibler.


Son actu ?


Une exposition en prévision en décembre, dans un salon de tatouage, en collaboration avec son frère qui peint aussi,


« Je pense peu à l’avenir, j’essaie de prendre les choses comme elles viennent pour le moment, que ça ne devienne pas encore trop stressant et que ça reste cool. Je vais essayer de faire mon site pour donner quelque chose de plus pro et peut être exposer dans d’autres villes. »


Même s’il y a toujours de petites choses à améliorer, au moment de confronter son travail au regard des autres, avoir des avis constructifs, positifs ou négatifs, l’aide a avancer et lui donne l’envie de continuer !

Elle espère que par son travail et avec la partie féminine du skate qui grandit cela donne envie à d’autres jeunes femmes de se lancer pour que les femmes continuent à grimper dans le skate !



 

Astrid Van Der Waren I 11/12/2018

© Pablo Castagnet

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