Ambact, c’est une association créée il y a un moins d’un an par des étudiants bordelais, majoritairement en cinéma mais également en arts, musique, théâtre, communication et plus encore. L’association vise à aider et accompagner la création, la production et la diffusion de projets culturels et artistiques.
Si pour le moment, il s’agit principalement de créations audiovisuelles (court-métrages, clips), Ambact ne souhaite pas se limiter à ce seul médium et reste ouverte à toutes créations artistiques.
Nous nous sommes rendus le 5 juin dernier à l’Apéroboat « Ambact à bord ! » organisé par l’association à l’iBoat et en avons profité pour découvrir les créations des membres et pour échanger avec le président, Louis Dubergey. Une soirée fort sympathique et pluridisciplinaire puisqu’étaient programmés un concert, un DJ set, une exposition de photos, une projection et un stand de tattoos flash !
Comment a débuté Ambact ?
Louis Dubergey : À 2h du matin, sur un canapé.
Combien de personnes sont membres de l'association ?
Officiellement, nous comptons une quarantaine de membres.
Comment gérez-vous les idées de création ?
Les idées de création vont et viennent. Des projets extérieurs nous sont proposés, ou des membres d’Ambact proposent à leurs tours des idées. Nous nous réunissons de toute façon tous les quinze jours pour faire un bilan sur les projets en cours ou les idées naissantes.
Considérez-vous qu'Ambact peut devenir une association professionnelle ? Dans le sens où pour le moment elle est composée d'étudiants.
Ce qui est sûr, c’est que l’association n’évoluera pas en boîte de production. L’association, c’est créer cette « toile Ambact », connaître quelqu’un qui connaît quelqu’un, c’est ça qui fait notre force, non pas pour créer de la concurrence à une boîte de production, mais pour revendiquer cet échange de compétences. L’évolution est là, plus on fait de films, plus on affine nos créations, et on se professionnalise.
Votre court métrage Rose a remporté le prix coup de cœur du Jury au Festival Coupé Court qui se tenait aux Vivres de l'art en février. En plus de ça, il a été sélectionné parmi la programmation officielle de l'Utopia, cinéma d'art et d'essais bordelais ; quel est votre ressenti face à ces bonnes nouvelles ?
Nous sommes ravis que les projets aboutissent, au bout de quelques mois seulement. Mais également que des gens s’impliquent sur des projets non rémunérés auxquels on tient vraiment beaucoup et que les films soient vus. On commence également à avoir une petite reconnaissance à l’échelle de l’agglomération bordelaise, et ça fait vraiment plaisir à tous ceux qui ont travaillé sur ces films mais également sur les autres projets.
Et du coup pensez-vous qu’il est vraiment nécessaire d’aller à Paris pour percer dans ce milieu-là ? Est-ce que c’est possible de faire du cinéma à Bordeaux ?
Je pense que si on veut quelque chose c’est possible. Et cette phrase « il faut monter à Paris », on me la martèle depuis que j’ai dit que je voulais faire du cinéma. Et c’est le cas de tous les membres de l’asso qui veulent travailler dans le cinéma. Pourtant, s’il y a des brillants à Paris, c’est aussi parce que les brillants vont à Paris. Moi je n’ai aucune envie d’y vivre, ce n’est pas mon rythme, ce n’est pas mon réseau, je veux créer ici. Mais attention, je veux aussi bouger, le but du cinéma, c’est de pouvoir créer n’importe où, dans le monde entier. Et nous avons tous cette volonté de favoriser et mettre en valeur le cinéma local, mais également de le faire rayonner au maximum.
Quel est votre regard sur la ville de Bordeaux ? Dans la mesure où vous vous êtes associés avec l’Iboat pour faire cette soirée, que pensez-vous de la culture bordelaise ?
Et on a quelques partenariats comme Radio MDM, à Mont de Marsan, qui nous permet de faire un peu de communication et d’éventuelles collaborations futures. On est également en collaboration avec le festival Musicalarue cette année, avec l’Iboat, avec l’Utopia, avec Feather. On est véritablement dans une volonté de rassemblement, on ne veut pas diviser mais réunir pour construire ensemble, donc je suis ravie que ma ville aide à cette création. L’objectif c’est vraiment de multiplier les collaborations avec des acteurs culturels bordelais ou au moins régionaux et d’avoir cette démarche d’entraide.
Vous allez exposer certaines de vos oeuvre à la nuit de l’Icart, qui aura lieu à l’espace Saint Rémi le 14 juin prochain. Ici aussi, vous êtes dans la démarche de réunir pour rencontrer ?
Oui, c’est aussi l’idée d’exposer et donc de se montrer, mais là pour le coup, ce n’est pas de notre fait, c’est eux qui nous ont contacté.
Quelle est la place de la musique dans vos créations ?
Mais tous ces projets, que ce soit nos courts-métrages, Vas-y-cours et Rose, ou nos clips, donnent une place importante si ce n’est principale à la musique. Pour Vas-y-cours, c’est l’artiste français Yves Jamait qui a cédé gratuitement les droits. Pour Rose, c’est deux membres de l’association qui ont créé la musique.
À découvrir, le clip Don Quichotte de Bitiop réalisé par l'association Ambact :
Quels sont vos projets futurs ?
On en a plein. Mais on ne peut pas en parler, beaucoup (courts-métrages, clips…) sont en cours. Mais ce dont on peut parler c’est la collaboration avec Musicalarue cet été. Le projet demandé c’est de décorer les deux plus grandes loges (qui vont accueillir surtout tous les artistes). Et ce qu’on offre, nous, c’est cette visibilité. C’est pour cela qu’Ambact a organisé un concours, un appel aux artistes, non pour choisir la meilleure ou la plus belle œuvre, mais parce qu’il y a des places limitées. Et ce concours permet d’ouvrir cette opportunité à tout le monde, pas qu’aux membres de l’association. Musicalarue offre des pass 1 jour et 3 jours aux projets sélectionnés. Il faut juste envoyer vos œuvres qui respectent les thèmes « La fête/les Landes/la musique/les arts du cirque » à l’adresse suivante : ambact.musicalarue@gmail.com
Ça peut être de la peinture, de la photo, du collage ou du dessin, de la gravure, tout ce qui peut être exposé en fait ! Ce projet permet d’offrir une visibilité à des artistes, de créer une motivation de création et c’est réellement ouvert à tous : amateurs, professionnels, jeunes, vieux… Cette collaboration est importante pour nous, elle représente bien encore une fois, l’idée d’un échange mutuel, qui est l’identité d’Ambact.
Eva Pons & Pierre Martial I 10/06/2018
© Pierre Martial
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