Ce jeudi soir, J-5 avant Noël, Feather s’était rendu au concert de Clara Luciani au Rocher de Palmer. Que de poésie offerte par la chanteuse et ses musiciens de talent… Presque assez pour nous inventer l’histoire de cette soirée…
Tout commence avec une tension électrique, reliée aux guitares accordées, avec un public qui attend la chanteuse débarquer sur scène.
Les rideaux s’ouvrent… Clara nous fait d’abord comprendre qu’"on ne meurt pas d’amour", sous des lumières bleutées. Les notes défilent et un Eddy croise notre route, il faudra le faire taire, avant qu’il ne soit trop tard… Et sauver Clara avant qu’elle ne l’étouffe dans ses draps. Plus forte de sa chorale formée par le public du Rocher de Palmer, Clara lui clame c’est la dernière fois que tu me vois. Au moment où on s’y attend le moins, la chanteuse nous arrache des gouttes d’eau, qui perlent le long de nos joues dans une drôle d’époque. Plantée sous une douche de lumière, telle une apparition divine, on ne peut décrocher le regard de cette scène.
D’un coup, le décor change… On l’entend murmurer au micro, en buvant une gorgée d’eau : "Désolé je m’hydrate, on ne m’avait pas prévenue qu’il y avait un climat tropical ici au Rocher… Du coup je peux vous proposer d’enfiler vos maillots, de prendre un bateau et de partir en croisière, sous les palmiers…".
Nous voilà partis vers la baie. Trois minutes plus tard, essoufflés par ce beau voyage, nous partons vers la campagne, comme pour retrouver le souvenir d’une randonnée, où on s’attarde à regarder les fleurs. Deux accords de basse et voilà que la grenade est réincarnée…
Clara nous hypnotise, telle un "animal déguisé en madone", à la fois délicatement énergique et subtilement douce. Même Nue (titre inédit), elle nous transporte dans son univers, sans retenue. Pas étonnant qu’elle reprenne, après deux rappels du public, Blue Jeans de Lana Del Rey.
On y croit lorsqu’elle nous dit avec humour : "ce n’était juste qu’une question de timing, Lana Del Rey l’a écrite avant moi mais je l’avais déjà en tête…" avant de laisser échapper un petit rire innocent. On y croit car Clara transpire de talent dans cette salle comble. On y croit parce qu’elle est sincère lorsqu’elle passe presque deux heures à dédicacer des cds, des places de concert, ou des simples bouts de papier. On y croit parce qu’elle est attentive et passionnée lorsqu’elle parle avec les personnes qui sont venues la voir, après le concert.
En définitive, un concert de Clara, c’est des "je t’aime !!!" à tout va, provenant du public. C’est aussi des lumières dressées en l’air, pour offrir un océan de flash et arracher un "Waouh !" à la chanteuse. C’est aussi un public qui chante en chœur, instinctivement le refrain de La grenade lors des dédicaces. On comprend alors que LA VERITABLE histoire d’amour, c’est celle que Clara est en train de vivre, entre elle et son public. Chacun ressort plus heureux des heures passées ensemble.
En somme, mieux que de la douceur, Clara Luciani nous offre son cœur… Et ça nous fait du bien.
Eva Pons I 24/12/2018
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