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Heureusement, il y avait les Campulsations !


À l'heure où la chaleur du soleil se fait de plus en plus timide, qu'une légère brise vient modérer nos soirées et que la rentrée s'installe peu à peu, balayant nos souvenirs d'été... Heureusement qu'il y avait les Campulsations !


© Julien Courbebaisse

La 11ème édition du festival étudiant a envahi le domaine de la MAC du Crous du 27 septembre au 6 octobre 2018. Avec un véritable engagement pour l'accès à la culture pour tous, le festival propose concerts, villages associatifs et animations culturelles ; le tout majoritairement sans rien dépenser ! Les rares événements payants n'ont pas excédé les 6 euros.


Si le mot "festival" rappelle à sa seule prononciation nos belles soirées estivales, il s'agit aussi pour les Campulsations de préparer la nouvelle année en mettant à la disposition des étudiants une grande partie de la vie associative et culturelle de Bordeaux. En partenariat avec les établissements d'Enseignement Supérieur, les collectivités locales, ainsi que les structures et associations culturelles de la Métropole ; les propositions furent nombreuses et variées : danse, théâtre, concerts, expositions, projections, ateliers participatifs...


Maintenant, intéressons nous plus spécifiquement aux concerts, ayant eu lieu les trois premiers soirs du festival. En effet, il faut savoir que les Campulsations délèguent leur organisation à différentes association étudiantes. Le jeudi soir, c'était à OSB IV, l'association de l'Université Bordeaux Montaigne, d’ouvrir avec notamment Giédré, Vandal, Les Sales Majestés, Structures.

Le vendredi soir, c'est le Crous de Bordeaux Aquitaine qui s’est chargé d'inviter Danakil, French Fuse, Too Many T's et Persian Rugs.

Et c'est par l'association étudiante de l'IUT Bordeaux Montaigne, Tous Azimuts, que la soirée du samedi soir a rassemblé sur une même scène Demi Portion, Twan Tee, Jive Me, Golden Parachute, et Neptune Quartet.

À cette occasion, Feather a rencontré Sinan Sleiman, le Trésorier de l'association Tous Azimuts, qui a accepté de répondre à nos questions concernant le Festimut (journée et soirée du samedi soir des Campulsations).


© François Dole

Le Festimut est donc organisé chaque année par des nouveaux étudiants qui entrent dans l'association sans avoir forcément d'expérience dans l'évènementiel ou la gestion, peux-tu m'expliquer comment cela fonctionne tout au long de l’année ?

Oui, c'est ça, les nouveaux étudiants apprennent au fur et à mesure. L'idée c'est pas d'être tout seul non plus mais d'être accompagné (un peu par les enseignants, et un peu par les deuxièmes années). L'association porte vraiment cette envie d'être à but éducatif et de faire que des étudiants de première année, qui arrivent dans un monde totalement nouveau, puissent découvrir une nouvelle manière de faire de l'associatif, et puissent tester directement l'évènementiel.


Pourquoi ce nom "Tous Azimuts" ?

Ah ! Grande question (rire) ! Je saurais même pas y répondre tellement c'est vieux et ancré. Tous Azimuts c'est une expression qui veut dire que ça part de partout et je pense que cela résume bien l'association : aller vers tous les arts, tous les types de musiques, on essaie de varier, de toucher le plus de monde possible, c'est très ouvert. Et je dirais aussi en référence à ce côté très bordélique du fait que les premières années arrivent et doivent apprendre sur le tas.


J’ai vu que la soirée que vous organisez est sur une base de participation libre, est-ce un choix ?

Oui c'en est un. Pour nous c'est entrée libre et pour les deux autres soirées c'est même gratuit. L'objectif est de rester ouvert à tous et de faire en sorte que n'importe qui puisse venir, sans se poser la question d'avoir l'argent ou non pour.


© Livy Bertrand

Et au niveau des groupes que vous avez choisi (et aussi que vous avez pu faire venir), y-a-t-il aussi eu une réflexion par rapport à l'accès à culture pour tous, au partage ?

Oui cette année on a vraiment essayé de varier le plus possible, de faire une programmation pas du tout cadrée sur un style de musique et qui pourrait réunir qu'un seul type de public. On a donc Demi Portion qui fait du rap, Jive Me qui est plus dans l'électro-swing, Golden Parachute qui a un style indéfinissable (rires), mais c'est des chansons humoristiques françaises qui partent dans tous les sens (Tous Azimut n'est-ce pas !), on a Neptune Quartet qui fait du métal progressif, et qui est aussi le groupe vainqueur 2018 du tremplin étudiant Musiques de R.U ; et enfin Twan Tee qui fait du reggae-dub.

On a des styles de musique qui touchent beaucoup les populations du coin je pense, que ce soit étudiants, comme les personnes qui habitent juste à côté, sur le quartier d'Unitec.


Et qu'en est-il du village associatif de l'après-midi ?

Alors, le but sur ces journées là, c'est de faire le plein d'initiations, de découvrir et de rencontrer du monde. Et le mieux pour cela, c'est de faire, c'est comme ça que l'on apprend le mieux. Donc on a le Centre Social de Saige, justement voisin, qui ramène son public et vient s'installer sur le village : il y a de la poterie, des jeux, du graff, etc.. Le but c'est de faire découvrir des activités qui normalement ne sont pas accessibles pour tous (par exemple, on doit payer pour acheter nos bombes et faire du graff souvent illégalement ; on doit payer son argile pour faire la poterie, etc). On a aussi des troupes de théâtre d’improvisation qui viennent faire découvrir leur art commun et leurs différentes associations : Les Taz, La Lubrik, La Guilde du dé libéré, et bien d’autres !



D'où viennent vos subventions pour organiser un tel évènement ?

Beaucoup viennent des Fonds de Solidarité et de Développement des Initiatives Étudiantes (FSDIE), pas mal viennent aussi du Crous, dépendant de l'événement justement.


Vous avez été souvent en lien avec les autres associations qui organisent les deux premiers soirs ?

Oui, on a travaillé tous ensemble à l'installation. On partage tous le même site, le domaine de la MAC du Crous. Et en plus, sur l'année, on a beaucoup de lien avec l'OSB IV, qui est une association plus "long terme" pour les gens qui sont dedans : ils ont donc plus d'expérience et chaque année ils nous apprennent aussi quelques trucs. L'idée c'est d'avoir le plus de lien possible avec les associations et c'est le Crous qui permet cela.


On peut donc retrouver de la pédagogie partout dans ce grand projet, je vois ?

Exactement, c'est du partage avant tout. Que ce soit dans la transmission de connaissance en amont, ou dans la réalisation du festival en lui-même.


Sur cette jolie fin, nous remercions Sinan Sleiman pour son temps et son engagement et on se donne rendez-vous pour l’édition 2019 !


 

Julie Vertut - 14/10/2018

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