Feather était ce soir là dans la cave de l’Antidote Bordeaux à l’occasion du passage de O.S.H - Ode to Space Hassle, venu tout droit de Belgique !
Ancien membre de The Scrap Dealers, Régis Germain continue sa route depuis maintenant 2016 avec O.S.H bercé de rythmiques lo-fi et psyché.
Verre à la main, on nous prévient que le concert débute. « Armez-vous de bouchons, va y avoir du bruit » nous dit-on… Passé les escaliers on peut déjà entendre l’écho tourbillonnant des derniers ajustements rock, les frissons s’emparent déjà de nos avants-bras.
Le décor est posé, les musiciens sont en place, pieds au sol et oreilles attentives, nous nous apprêtons à voyager avec « Love Won’t Find A Way », le dernier EP d’O.S.H sorti en 2018 sur le label Burger Records.
Dès le 1er titre, nous sommes transportés par des sonorités underground, mêlant intimité complexe et profondeur. Une invitation presque onirique pour partager émotions et nostalgie avec eux, de la dopamine à l’état brut.
Les sons s’enchaînent et l’on découvre alors un assemblage d’influences diverses : indie, garage, shoegaze…
Nous fermons puis rouvrons les yeux, tapant une fois du pied par-ci, une fois de la tête par là. Un mélange complexe d’émotions allant de la douceur aux regrets, du réconfort aux questionnements. Tout du long, nous sommes ailleurs, quelque part avec eux.
Attentifs aux moindres détails et sonorités, ils nous content leur histoire, un échange privilégié, intime.
Mais voilà que le concert se termine déjà. Cependant la voix de Régis Germain ne nous quitte jamais vraiment. Nous avons voulu en savoir plus sur ce groupe qui nous a, à leur manière, bouleversé et c’est avec une très grande gentillesse qu’ils ont prit le temps de nous répondre en pleine tournée !
Pourquoi O.S.H - Ode to Space Hassle ?
On se fait appeler la plupart du temps O.S.H qui est l'acronyme de Ode To Space Hassle qui est le nom d'une chanson d'un groupe appelé The Brian Jonestown Massacre.
C'est mon groupe préféré, celui qui m'a donné envie de composer ma propre musique quand j'avais genre 19 ans. À savoir que cette chanson est également une référence à une chanson du groupe Spacemen 3 qui est elle même une référence à une chanson et un album de Lou Reed. Ca va je ne vous ai pas perdu ?! En gros tout ça avait du sens pour moi quand je cherchais un nom pour ce projet car cela regroupe toutes mes influences principales.
Nous avons ressentis beaucoup d’émotions durant le concert, fortes et intimistes, est-ce votre volonté de partager autant ?
C'est sûr qu'il est super important de partager un max avec le public et qu'il y ait une osmose. N'étant pas de grands orateurs, on aime à penser que seule la musique permet une connexion entre nous et les gens. Personnellement, je suis assez fleur bleue et quand quelqu'un me dit qu'il a été touché par notre prestation et bien cela me touche beaucoup également et c'est en partie pour ça qu'on fait de la musique ! Donc oui on peut dire que c'est carrément une volonté de partager autant.
Comment composez vous un EP ? Comment travaillez-vous ?
Le premier Ep "Love Wont Find A Way" je l'ai composé et enregistré seul dans me chambre, il y a juste la basse que je ne joue pas dessus sinon je fais tout les instruments. C'est une manière de fonctionner assez fun, j'adore enregistrer seul, c'est du bricolage. Notre 1er album (qui sortira sans doute courant 2020) a quand à lui été enregistré en groupe dans un studio. Nous l'avons également composé en groupe ! C'est une manière de fonctionner assez différente mais tout aussi cool car chacun peut amener ses compos et sa petite touche.
D’ailleurs, l’EP « Love Won’t Find A Way » est-il un message délivré à la suite de tes expériences passées ou bien peut-être une nouvelle manière de voir l’avenir ? Comment en parlerais-tu ?
L'Ep "Love Wont Find A Way" est en effet un message délivré à une expérience passée mais je resterai vague sur le sujet. De toute façon je ne parle jamais de ce à quoi mes chansons font allusion ! C'est un peu mon jardin secret tu vois !
De qui tirez-vous vos influences ?
Comme dit plus haut, on va chercher nos principales influences dans des groupes comme The Brian Jonestown Massacre, Spacemen 3 ou encore The Velvet Underground. J'écoute beaucoup de psyché des années 60 à maintenant. La pop aussi est une influence super présente dans notre musique même si ce n'est pas ce qui saute aux oreilles à la première écoute. Je suis assez fan de groupes pop un peu cracras comme The Clean par exemple. le coté mur du son vient quand à lui du shoegazing genre Slowdive, Flying Saucer Attack... Des groupes qui font du bruit quoi. En ce qui concerne les différents membres du groupes chacun à ses petites influences également ça va de Mac Demarco à John Denver tu vois (rire).
Vos projets pour l’avenir ?
Pour l'instant on est assez focus sur la sortie de notre premier Ep celui-ci devrait sortir l'année prochaine pas plus d'infos pour le moment. On va sans doute tourner à nouveau hors de Belgique l'année prochaine mais ce n'est qu'à l'état de plan pour le moment. Sinon jouer un max en général, composer de nouvelles choses, ne jamais s'arrêter quoi.
Bordeaux, vous avez aimé ? Il me semble avoir entendu que c’était votre nouvelle ville préférée !
Bordeaux c'est un peu la ville qui rock en France non ? Il y a des groupes super cools par chez vous qui font un peu la pluie et le beau temps sur la scène alternative française genre Magnetix (et tout leurs autres groupes), J.C. Satan, Cockpit ou encore TH Da Freak. Perso j'adore Bordeaux c'est super joli et les gens sont super chouettes. Par contre vos rues sont beaucoup trop étroites. Et oui on en a encore discuté plus tard et l'avis était unanime ! Bordeaux est bel et bien notre nouvelle ville préférée.
Le mot de la fin ? Quelque chose à rajouter ?
Ours en peluche.
Fanny Mielnitchenko | 20/11/2019
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