Cette 41ème édition de Jazz in Marciac s’est terminée en beauté avec en derniers concerts du festival pour Marciac Grands Evénements Musicaux, Joan Baez et Santana, les 12 et 13 Aout 2018.
Rétrospective de ces concerts depuis début Août :
Initiative H, c'est 14 musiciens, avec Broken land comme 3eme opus, du jazz fusion à l'influence rock et de la performance vidéo. Fragile, intense et dark sont les mots qui les définissent selon David Haudrechy, porteur du projet.
Abdullah Ibrahim, pianiste de 83 ans, est à l’apogée de son art en nous proposant une musique qui combine son évolution musicale, liée à la défense du peuple sud-africain contre l’apartheid et l’histoire de la musique noire, ainsi que les influences du piano blues de Duke Ellington.
Mowgli, trio urbain sauvage et débridé selon les termes de Ferdinand Doumerc, saxophoniste du groupe, nous raconte une histoire tout au long du concert. Une part laissée à l’improvisation tout en ayant une écriture musicale rigoureuse, à écouter sans attendre !
Thomas de Pourquery Supersonic, saxophoniste, est à l’aise sur scène et met l’ambiance en tant que véritable showman. Un mélange de style difficile à définir, mais en 3 mots : un projet transe, lyrique et volcanique et un concert plein d’humour et de dynamisme !
Eric Bibb est sans doute l'un des artistes blues les plus important du moment. Généreux et souriant, la bonne humeur sur scène, toujours avec son fameux chapeau (le « Pork Pie Hat »), Eric Bibb nous présente son nouvel album « Migration Blues » qui parle de la souffrance des migrants sur les routes.
Lisa Simone, fille de la non moins célèbre Nina Simone, a su trouvé sa place au sein de la scène Soul/Jazz. Une femme rayonnante qui offre beaucoup à son public avec une voix puissante et une belle énergie sur scène.
Manu Katché caché derrière sa batterie, Richard Bona à la basse, Mike Stern, un des plus grands guitaristes de Jazz Rock et Niels Lan Doki au piano, sont quatres artistes majeurs qui transportent le public avec de beaux moments de complicité sur scène.
Flash Pig, gagnant du concours European Jazz Competition en 2015 présenté par radio France, est un jeune groupe de parisiens, qui nous présente un jazz intellectuel en permanente évolution.
Umlaut Big Band, est un big band swing de 14 musiciens sous la direction de Pierre-Antoine Baradoux au saxophone. Un énorme travail afin de respecter le son de l’époque et nous faire voyager dans le temps !
Emile Parisien et Vincent Peirani présentent un hommage à Joe Zawinul, pianiste de jazz, fondateur du groupe Weather Report avec Wayne Shorter. Une belle complicité musicale s'installe entre ces deux artistes. N’oublions pas qu’Emile Parisien a suivi sa formation au collège de Marciac !
Fatoumata Diawara, est une auteure compositrice, inspirée par les chants traditionnels Wassalou (une région d’Afrique de l’Ouest). Malgré le temps orageux de ce soir-là, la musique reprend ses droits avec des rythmes modernes aux inspirations jazz et blues de ses musiciens. Elle donne tout ce qu’elle a sur scène, et on en prend plein la vue.
Las Maravillas de Mali, groupe né dans les années 60 lorsque 10 étudiants du Mali sont invités par le gouvernement cubain à suivre une formation musicale à la Havane. Premier et seul groupe afro cubain à chanter en espagnol et précurseur de la World Music, le groupe mélange des inflences cubaines aux sons traditionnels maliens. Dernier survivant du groupe, Boncana Maïga, reprend avec une nouvelle formation le même voyage sur les traces du groupe de Bamako à la Havane, avec en spécial guest Mory Kante.
Charles Pasi met le feu au chapiteau avec son harmonica, à la fois rythmique et sensible, pour un mélange des genres musicaux, aux influences rock, blues, soul et pop. Une très belle découverte musicale !
Selah Sue, chanteuse belge avec ce timbre de voix si particulier joue en acoustique pour notre plus grand bonheur, tout en finesse et avec des textes très personnels.
Brooklin Funk Essential, groupe au métissage musical mêlant funk, ska et jazz prend le relais.
Kid Creole and the Coconuts, est un groupe phare des années 80, dont le leader et chanteur, Auguste Darnell, a toujours autant d’énergie. Un show digne de Las Vegas avec son costume violet et accompagné de ses danseuses en maillot de bain ! Des rythmes soul/rock endiablés pour mettre le feu à la salle !
Pour clôturer ce festival en beauté, le dernier concert sera celui de Santana, artiste de légende, autodidacte qu’on ne présente plus. Notons quand même qu’il s’est fait remarquer en 1969 à Woodstock avec le morceau Soul Sacrifice qui deviendra légendaire.
Un vraie réussite une fois encore cette année, on attend l'édition 2019 avec impatience !
Astrid Van Der Waren I 06/09/2018
© Astrid Van der Waren
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